Le beau portrait d’une femme laide

Publié le par hinde-hachad

            Le beau portrait d’une femme laidenisrine1

DIMENTIONS : 62 ,4cm×45,5cm

 

TYPE : HUILE sur panneau       

 

Vieille Femme grotesque, ou La Duchesse laide, est un tableau du peintre flamand Quentin Metsys réalisé autour de 1513. Cette huile sur panneau est le portrait d'une vieille femme laide. Elle est conservée par la National Gallery, à Londres

 

Quentin Metsys se serait inspiré du dessin Vieille femme grotesque, coiffée d'un turban de Léonard de vinci.
D'autres prétendent que ce serait le portrait de
Margaret Maultasch, comtesse du Tyrol, ou encore que ce portrait est celui d'une femme n'ayant jamais existé.
En 1989, une toute autre théorie voit le jour, cette femme serait en fait atteinte de la
maladie de Paget. C'est le rhumatologue Jan Dequeker, qui énonça en premier cette idée.

 

 

Analyse

 

 

Au 15ème siècle, la peinture flamande prit plus de grâce et de charme sous l’impulsion de Quentin Metsys qui donna dans ses tableaux une place plus grande à la figure humaine que ne l’avaient fait ses prédécesseurs .Et surtout quand à l’assimilation de la laideur de l’objet représenté ou la laideur de la représentation elle même.

Dans ce tableau on voit une autre dimension d’art, celle de perfectionner et d’embellir l’œuvre de l’artiste à travers la laideur visuelle du model peint (portrait) car les même choses que nous voyons avec peine, nous nous plaisons à en contempler l’exacte représentation .La ressemblance et le naturel du portrait définissent ici une beauté de l’objet.

Tout cela ne peut que nous inciter à se demander : quelles sont les caractéristiques ou les éléments propres qui peuvent définir la laideur ? Ou bien, pour métriser les proportions qui définissent la laideur ne doit on pas d’abord passer par la définition du beau ?

 

       A la renaissance la pensée du beau avait une orientation esthétique. En privilégiant d’emblée le domaine visuel cette conception a conditionné profondément le sens du beau par le primat de l’œil et de la vision.

 

·       Chapeau de léonard de Vinci : plus le chapeau est grand plus le stade de la maladie est avancé.

 

·       Les rides sont plus profondes (les traits en parallèles)

 

·       Les jeux de lumières, le glacis du plus clair au plus foncé.

 

·       Le clair obscur(le front, le cou,…..)reflet de l’ombre du chapeau sur le cou et la moitié de l’épaule.

 

·       Le mouvement de la main droite

 

·       Les plis  du drapé

 

  Toute cette virtuosité dans le rendu du tissu, cette puissance évocatrice de la vieillesse cette maitrise la représentation perspective de la laideur et son exceptionnel savoir-faire ne peuvent traduire que l’inventivité incroyable de Quentin Metsys.

 

  Or, la réussite de l’artiste à exprimer la laideur de cette femme à travers le génie de la peinture ne serait ce peut être que pour nous dire que cette femme est laide ou pour insinuer que cette laideur peut cacher en elle une beauté, est celle de l’âme.et que tout ce qui pourra être vu par l’œil n’est que superficiel.   

 

  En tout cas l’identification de l’art et du beau, déjà lourde d’ambigüités dés son origine, a toujours constitué une source de problèmes et d’apories.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article